Vincent Bolloré songe à quitter l’Afrique

Photo : Jean-Paul Pélissier / Reuters

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Vincent Bolloré a été mis en examen pour « corruption d’agent étranger », « complicité d’abus de confiance » et « faux et usage de faux » pour les conditions de l’attribution de concessions portuaires en Guinée et au Togo.

Dans une tribune publiée dans le JDD, Vincent Bolloré, mis en examen pour « corruption d’agent étranger », « complicité d’abus de confiance » et « faux et usage de faux » pour les conditions de l’attribution de concessions portuaires en Guinée et au Togo, s’interroge, après, dit-il, « deux pénibles jours » de garde à vue : « Faut-il abandonner l’Afrique ? »

Vincent Bolloré défend sa vision du continent, qui selon lui « se développe heureusement bien plus vite que le nôtre ». Mais l’industriel breton y dénonce en premier lieu la suspicion portée sur cette « terre de non-gouvernance, voire de corruption » : « On y imagine des chefs d’États décidant seuls d’accorder des contrats mirobolants à des financiers peu scrupuleux… ».

Dans sa tribune, Vincent Bolloré s’interroge surtout sur l’avenir de son groupe, avant d’expliquer avoir réalisé « ces derniers jours » que ce « nous faisions en toute bonne foi depuis longtemps, vu à travers le prisme d’un continent Africain considéré comme dirigé par des équipes sans foi ni loi, était le terreau d’une suspicion légitime. »

Mais s’il menace de quitter l’Afrique, où son groupe gère 18 terminaux à conteneurs ainsi que trois concessions ferroviaires et emploie 25.000 personnes, Vincent Bolloré dresse malgré tout le portrait élogieux d’un continent tourné vers l’avenir : « Loin des clichés d’une Afrique misérabiliste, je vois les buildings, les réseaux informatiques se créer, le souhait d’une vigoureuse jeunesse pour dessiner un futur démocratique et serein. Arrêtons ce traitement inexact et condescendant des Africains. »

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