« L’Italie ne peut pas être le camp de réfugiés de l’Europe » – Le nouveau gouvernement veut expulser 500 000 migrants

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La nouvelle coalition gouvernementale en Italie veut limiter l’arrivée des migrants en Italie.

« L’Italie ne peut pas être le camp de réfugiés de l’Europe », a prévenu Matteo Salvini, nouveau ministre de l’Intérieur et dirigeant de la Ligue, parti d’extrême droite. Le nouveau gouvernement veut expulser 500 000 migrants.

« Le droit maritime international existe et s’applique partout », lui répond lundi 4 juin sur Sophie Beau, co-fondatrice et directrice générale de SOS Méditerranée.

Le contexte politique change en Italie avec l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Cela vous inquiète ?

Sophie Beau : Ça nous inquiète mais quelle que soit la situation, il faut porter secours à des personnes qui se noient, il n’y a pas à tergiverser là-dessus, c’est une règle universelle. C’est non seulement une loi, c’est aussi un impératif moral, donc on ne voit pas comment passer au-delà de cette règle qui s’impose à tous.

Matteo Salvini a accusé les ONG qui travaillent en Méditerranée d’agir en « vice-passeurs ». Craignez-vous de ne plus pouvoir agir comme aujourd’hui ?

La question est de savoir si on va réussir à faire du sauvetage. Encore une fois, le droit maritime s’applique en haute mer. Après, la question va être de savoir où on va nous indiquer des ports de débarquement. Je rappelle que ce ne sont pas les bateaux de sauvetage qui décident où vont débarquer les rescapés, ce sont toujours les autorités maritimes. Et jusqu’à présent nous travaillons en très bonne intelligence avec le centre de coordination des secours de Rome qui nous a indiqué les côtes italiennes. Donc en fait, c’est un problème qui concerne l’Italie au premier chef.

L’Italie est la première porte d’entrée vers l’Europe pour beaucoup de migrants. Est-ce que cette situation a joué sur la politique aujourd’hui dans le pays ?

Là où Matteo Salvini et ses prédécesseurs pointent une situation complexe à juste titre, c’est qu’il n’y a pas de partage avec les autres pays européens. L’Italie a lancé des appels qui n’ont pas été écoutés, depuis des années et des années, et qui ont amené cette situation de ras-le-bol en Italie et préparé le champ pour les politiques qu’on entend maintenant.

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