Une Influenceuse lourdement critiquée pour des photos inappropriées dans un marché au Bénin

critiquée donia
Photo: Scheena Donia/Instagram

Scheena Donia s’est défendu après avoir été critiquée pour ses photos inappropriées.

Des photos de l’influenceuse prenant la pose dans un marché à Porto Novo, Bénin, ont été lourdement critiquées.

Selon les internautes, les photos et la légende, perpétuent les stéréotypes et ne respectent pas le droit à l’image.

« Ils ne comprennent pas ce que je fais. Aucun d’entre eux ne déteste. Juste confus », réponds Donia à un internaute qui l’interpelle sur la réaction des personnes qui l’entourent.

Une internaute, Vanessa Dube lui a ensuite expliqué qu’ils n’étaient pas nécessairement confus, « mais ils sont juste exténués par les touristes qui débarquent et le font sans leur consentement ».

« J’ai déjà voyagé à Zanzibar et les influenceurs, blogueurs étaient partout en prenant des photos avec les habitants sans leur consentement« , a-t-elle déclaré. « C’est vraiment impoli. Cela ne profite pas aux habitants, je leur ai demandé des photos et j’ai donné un pourboire après ».

https://twitter.com/Scheenadonia/status/1092745558966571010

Une autre internaute a dénoncé cette pratique néfaste, « Ces gens en ont marre d’être des décors pour les visiteurs. Arrêtez cela. »

Exaspérée, Jackie Aina affirme que les étrangers doivent arrêter de voyager dans les pays Africains pour des « likes Instagram » sous une photo d’un autre cas, où l’on voit un modèle entourée d’Africains de l’ethnie Baka.

« S’il vous plaît arrêtez de voyager dans les pays Africains et de faire des choses comme ça. Si vous vous souciez tellement des enfants pauvres, pourquoi ne voyez-vous jamais les gens faire cela dans un ghetto? », a écrit Aina.

« Nous ne sommes pas des décors que vous pouvez simplement utiliser et supprimer temporairement pour les likes Instagram. C’est assez. »

« Allez dans vos propres ghettos et passez du temps avec des orphelins là-bas si vous vous souciez tellement. Mais les gens ne le font pas parce que ça n’a pas l’air aussi cool sur Instagram », a-t-elle écrit.

Voyant la polémique monter, Scheena Donia ne désempare pas et s’attaque aux « trolls » dans un message publié sur son Instagram.

« Il y a des jours comme ça où les trolls s’attaqueront à vous et votre message. N’y prêtez pas trop d’attention car cela risquerait de vous distraire et vous éloigner de l’objectif qui est le vôtre. Le mien est de faire passer un message positif sur la mode africaine, l’entrepreneuriat féminin, une maternité décomplexée, la confiance en soi et l’Afrique, ma terre mère. », se défends-elle.

« Ceux qui voudront me faire croire le contraire, ceux qui voudront vous faire croire le contraire de ce que sont vos intentions, de qui vous êtes, de ce que vous pouvez accomplir peuvent toujours boire de l’eau si ça pique pendant que vous avancez. La meilleure réponse: continuer d’avancer justement. Ils regardent… Qui sait, vous pourriez en inspirer quelques uns sur la route. »

Quelques conseils

Avec le manque de réglementations sur le droit à l’image dans la plupart des pays d’Afrique, il revient donc à chacun de veiller au respect de la dignité des personnes concernées.

Les mineurs ne peuvent pas donner leur consentement à l’utilisation de leurs photographies sans l’assistance d’un parent ou d’un tuteur, et obtenir le consentement d’un enfant n’est pas suffisant.

Les parents ou tuteurs doivent donner une autorisation libre et informée pour la publication de tout matériel de ce type une fois que les risques et les avantages leur ont été expliqués.

Évitez les images et les messages qui pourraient stéréotyper, faire du sensationnalisme ou discriminer contre des personnes, des situations ou des lieux, et préférez des images, des messages et des études de cas avec la compréhension, la participation et la permission des parents, où tuteurs.

LaVondra Shinholster, blogueuse lifestyle, a indiqué dans un tweet la façon dont Donia aurait du opérer, « une influenceuse respectueuse, où blogueuse aurait pu leur parler en premier, leur dire ce qui se passait, et leur faire participer au lieu de prendre des photos devant eux sans leur consentement ou de simplement trouver une zone avec moins de trafic pour prendre des clichés ».

Il est aussi donc important de déterminer si les sujets souhaitent être nommés ou identifiables afin d’agir en conséquence.

Selon les pays, le droit à l’image constitue un outil de protection de la vie privée et peut être invoqué pour faire enlever des photos pour lesquels les personnes concernées n’avaient pas donné leur consentement au préalable.

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